La Traviata et les grands opéras au cinéma : un régal !

LA TRAVIATA  jouée au Met de New York hier soir était  retransmise en direct dans le circuit des salles de cinéma du groupe Pathé-Gaumont. Une vraie chance, un régal !

Diana Damrau et Juan Diego Florez ©MET

Hier soir, à l’heure ou beaucoup d’entre vous regardaient défiler les Miss, j’étais au Met (le Metropolitan Opera de New York) devant La Traviata mise en scène par Michael Mayer et dirigée par Yannick Nézet-Séguin. Je suis rentrée, après 3h30 de spectacle, juste à temps pour voir les cinq dernières miss retenues pour l’élection de Miss France 2019.

Je n’ai pas pris un jet pour me déplacer aussi rapidement entre Paris et New York et aller voir La Traviata mais juste un billet au cinéma GaumontParnasse. Oui, on peut être à Paris et suivre en direct un opéra à New York, un ballet du Bolchoï à Moscou grâce au partenariat qu’a passé Pathé Live, filiale de Pathé-Gaumont, avec ces grandes maisons. La Comédie Française et l’Opéra National de Paris sont également partenaires mais c’est à 20 minutes de chez moi. Les œuvres sont projetées sur écran géant, en haute définition et son numérique et, détail de taille sous-titrées en français.

C’était la première fois que j’assistais à une représentation de La Traviata qui est l’un de mes opéras préférés. DIANA DAMRAU, interprète de Violetta, est absolument divine et m’a émue aux larmes plus d’une fois. JUAN DIEGO FLOREZ  et QUINN KELSEY dans les rôles d’Alfredo Germont et Giorgio Germont sont vertigineux. Même si j’avoue avoir trouvé l’interprétation du baryton Quinn Kelsey un peu monolithique.

Le grand écran permet de saisir une émotion au plus juste.

Regarder un opéra comme La Traviata sur grand écran permet de saisir une émotion au plus près, vous fait cueillir les moindres détails d’un visage, d’un corps. Là, une veine qui palpite; ici, une peau qui frémit. C’est géant au double sens du terme : grand par la taille et génial par le ressenti.  Et puis il y a tous les détails des décors et des costumes que l’on perçoit d’égale manière que l’on soit aux premiers ou derniers rangs.

Alors si vous aimez l’opéra, le ballet et le théâtre, je vous invite à consulter le programme* des salles Pathé-Gaumont qui retransmettent régulièrement en direct de grandes œuvres -UGC le fait également mais il se trouve que je suis abonnée depuis très longtemps à Gaumont. En quelques années, j’ai pu me transporter loin de mon quotidien et rêver devant Casse Noisette, Coppélia, La Dame aux camélias,  Giselle, La Bohème, Tosca, Cendrillon, Roméo et Juliette, Tartuffe, Les fourberies de Scapin, Cyrano de Bergerac, Le Petit maître corrigé, Britannicus que j’ai eu a chance de voir au théâtre de La Comédie Française et revoir sur grand écran. Et bien sûr, La Traviata.

Les spectateurs respectueux et du lieu et de l’œuvre.

Sur chaque fauteuil, une feuille précisant le déroulé de la soirée avec le résumé de chaque acte, son timing et celui des entractes (hier, le spectacle commencé à 18h55 précises s’est achevé à 22h33 tout aussi précises), le nom des interprètes. Même si on ne connaît pas une œuvre, on est informé. Le plus étonnant c’est qu’on est au cinéma et que le comportement des spectateurs changent. Ils sont respectueux et du lieu et de l’œuvre. Quand je suis allée voir Coppelia, j’étais assise à coté de deux ados qui avaient chacun un énorme cornet de popcorn. J’enrageais d’avance. J’ai voulu changer de place avant le commencement. Impossible, la salle était pleine. Eh bien, je n’ai rien entendu et à la fin de la représentation leurs cornets étaient vides. Ils ont dû laisser fondre le popcorn sur leur langue en prenant soin de ne déranger personne. Autre satisfaction non négligeable : l’absence de pub. Juste hier un sponsoring discret de Rolex partenaire de l’opération mais rien d’outrancier.

Découvrir les répétitions des artistes.

Selon les œuvres, il y a un ou deux entractes de 10 à 15 mn. On peut aller se rafraîchir ou suivre sur l’écran les interviews des artistes, metteurs en scène, chefs d’orchestre, les changements de décor et le travail des techniciens décorateurs…Hier, on nous a montré une séance de répétition, évidemment pré-enregistrées,  entre Diana Damrau et le chef d’orchestre. C’était incroyablement magique de voir comment elle posait une intention sur un mot, à travers une intonation. Un travail colossal qui, comme toujours chez les très grands artistes, paraît simple lors des répétitions et révèle le génie de l’interprète une fois sur scène.

Depuis deux ans déjà projette également du stand up. Vincent Dedienne, Nawel Madani ont eu l’honneur d’être affichés sur grand écran et de toucher un public plus large que ceux des salles où ils se produisent. L’étonnante BLANCHE GARDIN fera elle aussi l’objet d’une transmission le 21 MARS A 19H30. C’est dit…

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