C’est la crise ! pour Anne Roumanoff, comédienne qui ne chôme pourtant pas.

C’est la crise !, série humoristique créée par Anne Roumanoff débarque sur Comédie + le 4 avril à 20h45. La comédienne, qui y tient l’un des rôles principaux, s’est entourée des futurs grands de l’humour.

Depuis un an, chaque fois que je croise un jeune talent de l’humour et que je lui demande ce qu’il fait en dehors de son spectacle, il me répond invariablement : “J’ai tourné dans C’est la crise avec Anne Roumanoff”. J’ai dû entendre près de vingt fois cette phrase et j’aurais pu l’entendre cinquante fois encore puisque la comédienne a engagé, toutes générations confondues, les interprètes de ce qui se fait de mieux aujourd’hui dans les domaines du sketch et du stand-up. Au total, près de 85 comédiens selon la rumeur, plus de 25 selon le dossier de presse. 

J’attendais donc avec une certaine impatience de voir sur petit écran tous ceux et celles que j’ai aimés sur scène : Constance, Claudia Tagbo, Caroline Vigneaux, Bérengère Krief, Anne-Sophie Girard,  Frédérick Sigrist, Shirley Souagnon… cette jeune génération d’humoristes que le public découvre petit à petit mais n’identifie pas encore aussi facilement qu’un Madénian ou Kev’Adams également embarqués dans l’aventure. En les réunissant autour d’elle, Anne Roumanoff qui avait confié ici (voir le post:  Anne Roumanoff,: Shirley Souagnon a apporté un ton nouveau à l’émission”) ne pas avoir été beaucoup aidée à ses débuts, se montre une marraine attentionnée et précieuse pour ces jeunes à qui elle fait la courte échelle. Bonne joueuse, celle que j’appelais Rougemanoff bien avant son show, a également invité des talents confirmés comme Chantal Ladesou ou Denis Maréchal. Preuve s’il en est qu’elle ne craint pas la concurrence. 

Caroline Vigneaux, Anne Roumanoff et Claudia Tagbo.©Comédie +

En s’installant sur Comédie + au rythme de trois épisodes de 26 minutes diffusés chaque jeudi à 20h45, la dame en rouge réussit l’exploit d’être présente (omni ?) sur quatre terrains convoités : presse écrite, radio, théâtre et télé. Comment fait-elle ? Car même après que France 2 a interrompu son show quotidien Anne et les garçons, Roumanoff reste l’humoriste que l’on voit, lit et entend le plus dans les medias. Une sorte de Poutine de l’humour diront certains. Mais qui pourrait blâmer cette bosseuse acharnée qui fait salle comble partout où elle passe et n’a pas toujours été épargnée par ses pairs à une époque où les filles sur scène n’étaient pas légion ?

Effectivement Anne Roumanoff  est partout. Sur scène avec son show Rougemanoff qu’elle promène avec succès dans toute la France depuis août 2012, à la radio sur Europe 1 (tous les samedis sans Samedi Roumanoff et quelques fois le matin chez Bruce Toussaint, pour sa chronique Rouge Vif), dans les pages du Journal Du Dimanche, hebdo appartenant au même groupe qu’Europe 1 et pour lequel elle signe un billet également intitulé Rouge vif.

Martin Matte.© Comédie +.

Avec pareille exposition, on pouvait s’attendre à un show mégalo réglé et calibré autour des fantaisies ou/et caprices de l’initiatrice de ce sitcom. Eh bien non ! Dans cette mini-série qui traite de la crise sous des angles divers (crise économique et sa répercussion sur une famille, crise du couple forcément, crise de le quarantaine), la comédienne également auteur des scénarios (avec Olivier Mikael, François Avard, Louis-Philippe Rivard, Vincent Ravallec, Gaëlle Bellan, Florian Gazan et Fabrice Blind) a davantage mis en valeur son casting de chouchous que sa propre personne. Roumanoff a beau jouer l’un des rôles principaux, elle n’a pas fait main basse sur les meilleures vannes et se montre plutôt partageuse. Ce nouveau rv de la chaîne est donc une belle vitrine pour tous ces talents en quête de reconnaissance. Le générique aux allures de BD donne le ton de cette joyeuse comédie familiale sans prétention. On adorera si ce n’est déjà fait : Constance qui campe Paulina, femme de ménage d’origine slave très avertie, Caroline Vigneaux dans la  peau de Sidonie, journaliste aux dents aussi longues que ses jambes, Bérengère Krief en hôtesse plus douée pour les calembours (“Attention, les murs ont des orteils“) que pour l’accueil (“Je préfère que ces chocolats finissent dans vos cuisses que dans les miennes, y a pas la place”), Claudia Tagbo et Arnaud Ducret en reine et roi de l’info un rien cyniques etc…tous sont impeccables et donneront, je l’espère, l’envie au public d’aller les voir sur scène.

Résumé : Martin (Martin Matte), architecte, dépose le bilan suite à la faillite d’un gros client et accuse le coup. Sa femme Anne (Anne Roumanoff), mère au foyer, décide de trouver un emploi pendant que toute la famille cherche des solutions pour faire des économies : vendre le 4×4, renvoyer la femme de ménage…Anne se fait embaucher chez INFO TV, grâce à sa meilleure amie (Claudia Tagbo) qui est journaliste au sein de cette petite chaîne d’information. Elle découvre le monde du travail à travers ses nouveaux collègues : le présentateur dragueur (Arnaud Ducret), la journaliste ambitieuse (Caroline Vigneaux) et l’hôtesse d’accueil peu serviable (Bérengère Krief), pendant que son mari Martin découvre la vie de père au foyer…

Réalisation : David Freymont. Production : CALT ( également producteur de Kaamelot, Caméra Café et S.O.D.A) et PVO (Philippe Vaillant Organisation).


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