Plaisirs essentiels pour une femme qui rit (23)

Un crâne qui rit, des boots qui ont la banane, David Gerstein dans une assiette, un champagne qui anime le désir et réveille les sens, tels sont mes plaisirs essentiels à quelques jours de Noël.

Hamlet, Inès Figaredo ©LBFQR avec Samsung.

ETRE OU NE PAS ÊTRE…UN SAC. Celui-ci  est en cuivre, revêt la forme d’un crâne et s’appelle Hamlet. A l’intérieur, une poche en cuir nappa permet de glisser l’essentiel : le portable, une CB et la clé de la maison. Décoré avec 14 000 cristaux Swarovski et paré de dents en résine, Hamlet peut faire fuir à plus d’un titre. Ce n’est pas tellement son apparence qui effraiera les éventuels détrousseurs que l’on croise dans le métro ou sur les boulevards, mais son poids. Il ne faut pas avoir des pattes de mouche à la place des bras pour oser le porter. Avoir une forte personnalité aide aussi à ne pas faire disparaître celle qui le porte derrière cette pièce impressionnante. Je n’ai pas été étonnée de voir que Rossy de Palma, comédienne fétiche d’Almodovar et fan des créations d’Inés Figaredo, en possédait un  (version dorée sans les strass). Il faut en effet être une “strong woman” pour relever ce défi. Et si on est en plus, comme Rossy, une femme qui rit, tout est permis.

Hamlet, sac crâne de Inés Figaredo : 6910 €, en vente sur le site de la créatrice :www.inesfigaredo.com/shop.php

Bottines en serpent Ayers, Givenchy.

LA BOTTINE QUI NOUS BOTTE VRAIMENT. Elle est en ayers (serpent d’eau) imprimé jaune, noir et naturel et posée sur un talon-banane de 10,5 cm. De quoi prendre de l’altitude sans prendre les gens de haut lorsqu’on glisse sur le macadam. Je sais, vous rêvez de me l’offrir mais il n’y a pas ma taille…Je me contenterai donc de les suivre du regard lorsque je croise ces boots aux pieds de femmes qui ont la chance de pouvoir les enfiler.

Bottines en serpent Givenchy, 1890 euros, disponibles du 36 au 40. Givenchy : 36, avenue  Montaigne 75008 Paris.Tél : 01 44 43 99 90

Brush strokes Cœur Gerstein.

DAVID GERSTEIN, UN ARTISTE À MA TABLE.  J’ai adoré l’invitation qu’a adressée la maison Haviland au peintre, dessinateur et sculpteur David Gertsein : travailler la porcelaine  comme nouveau support et faire entrer son univers dans celui de l’art de la table. Gerstein a fait swinguer ses pinceaux (brush) sur des assiettes à desserts, des tasses à café et des plateaux.  Yellow Cab , Sound of colors, Sweet & Strokes, Deep in my heart, Couple of strokes et Oval Brush Strokes ont quitté les murs des galeries pour s’inviter à notre table. C’est joyeux, apparemment simple et tellement profond. C’est le genre d’assiettes qui donnent envie de vite finir son dessert, pas tellement pour ses saveurs mais pour laisser place au dessin qu’il dissimulait.

Assiette à dessert (23 cm), collection Brush Strokes de David Gerstein pour Haviland : 66 € la pièce.  En vente chez Haviland : 6, rue Royale 75008 Paris. Tél : 01 40 06 91 08.

Gisèle, sac en python sauvage rouge, Abaco.

SI T’AS PAS TON PYTHON… t’as pas tout compris. Longtemps réservée au happy few, cette matière est devenu un objet de désir accessible. Sacs, chaussures, ceintures, bijoux… tout le monde veut vivre son instant python. Raquel Achache, directrice artistique et co-fondatrice d’Abaco, spécialiste du cuir et du python depuis 25ans, l’a bien compris et en propose dans de nombreux formats (sac, besace, pochette…) et couleurs, et prix. On retrouvera donc avec plaisir Charmy (690 €), Simone (230 €) et Gisèle (photo ci-dessus, 240 €) ses 3 dernières créations en python rouge sauvage et cuir chocolat et taupe, vendues en exclusivité au Bon Marché. En économisant sur les clopes, les friandises et autres sources de

Bracelet offert dès l’achat d’une pièce Abaco.

pollution évitables, on pourra sans doute s’offrir à Noël une (ou plusieurs ?) de ces créations de fabrication française. Les inconditionelles d’Abaco se sont déjà précipitées sur la page Facebook (http://www.facebook.com/Abaco.Paris) pour tenter de gagner la pochette Gala également en python. Qu’attendez-vous pour les imiter ? Autre bonne nouvelle pour célébrer Noël : les boutiques Abaco du Bon Marché, du Printemps Haussmann, de la la rue des Rosiers et l’e-shop offrent un bracelet 100% cuir rouge, bleu, vert, noir, marron…pour tout achat d’un accessoire de la marque (photo ci-contre).

Gisèle, pochette en python sauvage rouge et cuir d’agneau Bubble (L x H x P : 30 x 17 x 6 cm). Fermeture par rabat aimanté, et à l’intérieur une poche pour portable et une poche zippée. 240 euros au Bon Marché  Rive Gauche: 24, rue de Sèvres, 75007 Paris. Tél : 01.44.39.80.00 et dans la boutique Abaco : 5, rue des Rosiers, 75004 Paris. Tél : 01 48 04 31 30.

Carré en soie, Texier.

 UN FOULARD RIEN QUE POUR SOI(E). Ce carré-là, pas question de le prêter ni de le perdre. On le noue autour du cou pour la douceur de sa matière, on le déplie pour regarder encore et encore ses dessins qui symbolisent l’esprit de la maison Texier et surtout l’avancée des femmes dans un monde taillé pour les hommes.  Libre et volontaire, la femme au foulard et au volant s’évade en échappant aux conventions. Son plus grand plaisir ? Diriger et conduire sa vie comme elle pilote sa cylindrée. J’aurais pu parler de voiture  ou d’automobile mais cylindrée est le nom de la collection dessinée par Baptiste Pagès, jeune directeur artistique de la marque dont je vous reparlerai bientôt. Ne vous ayant pas fait de cadeau  à Noël, je vous promets quelques surprises signées Texier, à la rentrée.

Cylindrée 1951, carré en soie (70 x 70 cm), Texier: 69 €. Disponible à la boutique Texier ouverte du mardi au samedi de  11h30 à 13h30 et de 14h à 19h au 127, boulevard Saint-Germain 75006 Paris. Tél : 01 42 97 59 34.

Désir & Sens, Pierre Mignon.

LA BIÈRE S’INVITE À TABLE. A l’heure où la plupart d’entre nous ne pense qu’aux champagnes et vins traditionnellement servis à Noël, les éditions Flammarion et le brasseur Heineken proposent de faire une place à cette boisson des plus populaires en lui rendant hommage à travers un livre de savoureuses recettes et de bonnes adresses de temples dédiés à cette boisson. Agriculteurs, brasseurs, restaurateurs et autres acteurs de la filière brassicole ont été sollicités pour évoquer la bière dans tous ses états : liquides, évidemment mais aussi comme ingrédient de petits et grands plats qui ne dépareraient pas avec ceux inscrits au menu de Noël. Si les amateurs de mousses apprécieront d’office cet ouvrage, les autres y trouveront également leur compte. Moi qui ne bois jamais de bière, j’adore les plats à la bière et n’achète cette boisson que pour l’utiliser en cuisine – pour faire des crêpes, entre autres. J’ai donc adoré Les Noix de saint-jacques poêlées sur lit d’épinards accompagnées de polenta citronnée à la bière Edelweiss, Le Gigot de lotte à la Desperados et citron combawa, Les Crevettes géantes vapeur également à la Desperados et n’ai pas résisté longtemps au Baba à la bière…Si la consommation d’alcool est à envisager avec modération, rien n’empêche de s’enivrer des pages de ce livre instructif et passionnant.

 La bière s’invite à table, préfacé par Christian Etchebest. Flammarion (128 pages) 19,90 €