Roselyne Bachelot : “Méfiez-vous des moches, elles se donnent du mal !”

Roselyne Bachelot, ex-ministre et députée du Maine-et-Loire et, selon la rumeur, future chroniqueuse chez Laurence Ferrari sur Direct 8, est l’une des rares personnalités qui ne craignent pas d’égratigner publiquement et avec humour leurs amis comme leurs ennemis. Ce qui est assez logique puisqu’en politique les premiers se confondent souvent avec les seconds quand ce ne sont pas carrément les mêmes.

 

Le contexte : Roselyne Bachelot, qui vient de publier A feu et à sang-Carnets secrets d’une présidentielle de tous les dangers (Flammarion), était l’invitée de l’émission dominicale “Il n’y en a pas deux comme elle, le dimanche 1er juillet sur Europe 1. Dans l’extrait qui suit, elle ne parle pas de son livre mais commente une remarque de son hôtesse Marion Ruggieri.

MARION RUGGIERI:  -J’ai une mini-anecdote. Vous avez dîné avec une amie à moi que je ne nommerai pas et à qui vous avez, si je puis dire, charmé son fiancé qui est reparti…Et vous avez dit, parce que j’ai noté la phrase géniale…C’était  je pense, il y a un an quelque chose comme ça, vous lui avez dit cette phrase extraordinaire :  “MÉFIEZ-VOUS DES MOCHES, ELLES SE DONNENT DU MAL !”

ROSELYNE BACHELOT: -On est tout à fait surprises, d’ailleurs les filles vous avez certainement rencontré ça, de voir des hommes quitter des femmes sublimes, intelligentes, gentilles, riches…

CATHERINE NAY : -Gentilles, pas toujours…

ROSELYNE BACHELOT:  -Oh, Catherine !…des filles bien pour des mochetés, des poux, et méchantes, jalouses..Oh, et on se dit: “Mais qu’est-ce qui se passe ?”. Et un jour, j’ai rencontré comme ça une fille qui s’était levé un mec absolument sublime et je me disais : “Mais enfin, qu’est-ce qu’il lui trouve?”. Je rentre en conversation avec ce monsieur discrètement avec un p’tit peu de diplomatie et il a eu cette phrase sublime que je livre à votre sagacité, les filles…

 

Il n'y en a pas deux comme elle. © Story Box/Europe 1

CATHERINE NAY: -Que nos auditrices écoutent bien !

ROSELYNE BACHELOT : -Il m’a dit : “Elle, elle m’écoute”.

L’ÉQUIPE DE L’ÉMISSION : -Aïe, aïe, aïe !

FLORENCE BEN SADOUN: -Tout ça passe par les oreilles !

MARION RUGGIERI:  -C’est boire ses paroles, la célèbre expression !”

Pourquoi reprendre cette citation ?  Parce que c’est un propos que l’on retrouve fréquemment dans les blagues et sketches écrits par des hommes que certaines femmes n’hésitent pas à reprendre. Les mochettes seraient plus douées sexuellement et donneraient tout le premier soir parce qu’elles ne sont pas sûres qu’on les rappelle le lendemain…Et encore, je le dis de manière “light”.

Ça  m’amuse parce qu’un certain nombre de mes amies ont laissé leur mari seul à Paris et au boulot pour partir en vacances avec les enfants et qu’elles se focalisent de façon paranoïaque sur la collègue ambitieuse et plus jeune qu’elles, au décolleté et au sourire ravageurs en sachant pertinemment que la menace viendra d’ailleurs. De celle qu’on ne voit pas arriver, qu’on ne soupçonne pas parce qu’on ne la regarde ni ne la voit. Une fille improbable comme on dit de façon très prétentieuse !

Oui, dans mon entourage, j’ai vu un bel homme quitter sa très jolie femme pour une autre pas gâtée par la nature (même carrément oubliée par elle !) dont aucun homme ne voulait. C’était terrible pour la femme délaissée mais ça devait l’être encore plus, quoique différemment, pour la mochette enfermée dans le rôle de thon piqueur de mari. Ça m’amuse et en même temps je ressens un plaisir coupable à rire de ces choses-là qui me désolent. Pourquoi les mochettes n’auraient-elles pas le droit de tomber les beaux gosses ? S’inquiète t-on de voir un Quasimodo au bras d’une Marilyn ? Non ! En revanche Miss Disgrâce n’a pas le droit d’embrasser George Clooney ! Les crapauds ne devraient-ils tomber amoureux que de crapaudes ?

C’est sectaire, stupide et chaque fois que je me laisse gagnée par ce genre d’idées, je me dis que la mochette c’est moi parce que je nourris des pensées moches ! Cette façon de penser fait perdurer l’ostracisme qui frappe les belles filles. Comme si ça ne leur suffisait pas d’être taxées de gourdiflettes et de pas drôles ! Oui, j’entends souvent dans le milieu de l’humour qu’une jolie fille ne peut pas être drôle. Je ne sais pas comment Laurence Arné, Cameron Diaz et Caroline Vigneaux doivent le prendre…

La mochette qui vous pique votre homme (rappelez-vous qu’on est toujours la mochette de quelqu’un !), c’est le syndrome “Trop belle pour toi” parfaitement illustré par le film du même nom réalisé par Bertrand Blier et sorti en 1989. Dans la peau de Florence Barthélémy, la sublime femme mariée et abandonnée, Carole Bouquet, césarisée pour ce rôle; dans celui de la vilaine Colette Chevassu, Josiane Balasko, pas si vilaine dans la vraie vie et qui aurait également méritée d’être récompensée. Au milieu, dans le rôle de Bernard Barthélémy, le mari convoité, Depardieu, l’immense. Un film que j’ai adoré parce qu’il évite le manichéisme et la facilité. Il ne s’agit pas de nous dire et répéter que la beauté est intérieure mais simplement qu’elle se loge ailleurs que dans des évidences et des clichés.

Un conseil à toutes les jolies, mignonnes, sublimes… la prochaine fois que vous croiserez une mochette, regardez-la autrement que comme un animal de foire ! Il me semble que le seul fait de lui accorder de l’intérêt la dissuadera (peut-être) de jouer avec votre homme et de lui montrer l’intérieur de sa beauté. Bon, maintenant, si elle est méchante, perverse, voire psychopathe…abandonnez-lui votre mec, ce sera votre plus belle vengeance.

 

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