Sandrine Kiberlain drôlissime dans 9 mois ferme de et avec Albert Dupontel.

Sandrine Kiberlain, à l’affiche de 9 mois ferme de et avec Albert Dupontel, illumine cette comédie brillante et s’impose comme LA comédienne comique de l’année.

Sandrine Kiberlain ©Wild Bunch Distribution

L’HISTOIRE : Ariane Felder  (Sandrine Kiberlain) juge d’instruction psychorigide découvre qu’elle est enceinte ! Une surprise doublée d’une immense inquiétude pour cette célibataire endurcie qui a tiré un trait sur toute forme de plaisirs. Un test de paternité lui révèle vite l’identité du père : le “taré et débile” Bob Nolan (Dupontel), psychopathe globophage (bouffeur d’yeux). Ariane qui ne se souvient pas de l’avoir rencontré mène l’enquête afin de comprendre les circonstances de sa grossesse.
Oui, je sais, depuis Bienvenue chez les Ch’tis, dès qu’une comédie est dotée d’un bon scénario (ce qui est le minimum) on l’affuble du titre de meilleure comédie de l’année.  Si les scénarios français sont de mieux en mieux ficelés, peu d’entre eux peuvent prétendre au titre de l’excellence. C’était vrai avec  L’Arnacœur (2010) de Pascal Chaumeil, Tout ce qui brille (2010)  de Géraldine Nakache et Hervé Mimran, Intouchables (2011) d’Olivier Nakache & Eric Toledano, ça l’était aussi avec Les gamins (2013) d’Anthony Marciano et Max Boublil…Ça l’est encore aujourd’hui avec 9 mois ferme ce bijou de comédie que signe Albert Dupontel  parvenu à réaliser un film populaire en convoquant ses habituels démons, délires et fantasmes macabres. Un film trempé dans l’humour noir qui invite au passage à s’interroger sur le fonctionnement de la justice.  Sandrine Kiberlain colle parfaitement à l’univers déjanté de ce “drame rigolo” selon le mot de Dupontel, auquel elle apporte sa folie souterraine et son grand talent de comédienne.

Albert Dupontel et Sandrine Kiberlain © Wild Bunch Distribution.

“AU DÉPART, RACONTE DUPONTEL*, JE CHERCHAIS UNE PETITE BRUNE AGRESSIVE, pas une grande blonde tendre...J’étais sur le point de laisser tomber le projet (en mai 2012 exactement) quand, à l’instigation de la productrice, on a fait des essais avec elle (Ndlr : Sandrine Kiberlain). Ce qui ressortait en plus de son humilité d’avoir accepté cette démarche, c’est qu’en dépit des colères exigées par le script, elle restait éminemment touchante et juste... Comme en plus, c’est une des rares actrices à pouvoir mêler comédie et drame, on a vite commencé à travailler”.
A voir l’aisance avec laquelle DSK (divine Sandrine Kiberlain) s’est glissée dans son personnage on peine à imaginer une autre comédienne. Elles ne sont d’ailleurs pas si nombreuses à pouvoir respecter le tempo de la comédie et se plier aux règles du drame. Karin Viard, Marina Foïs et Sandrine Kiberlain font partie du club très fermé des interprètes tout terrain capables de provoquer le rire et de tirer les larmes. Sans oublier Audrey Lamy qui n’a pas fini d’étonner son monde.

© Wild Bunch.

J’ADORAIS LE RÔLE, J’EN AVAIS VRAIMENT ENVIE ET JE PENSE QUE ÇA COMPTAIT BEAUCOUP POUR ALBERT de voir que oui, j’étais prête à faire des essais, que je n’avais pas de problèmes d’ego à ce niveau-là, rapporte la comédienne. On s’est rencontrés comme ça en fait, avec Albert : face à face dans un café où je lui ai dit « je suis enthousiaste, j’adore le scénario », et où il m’a répondu « est-ce que tu serais prête à faire des essais ? ». Et puis ces essais me servaient, ça m’informait sur qui était Albert. On a fait trois scènes du film, dont la scène du saut, par exemple. C’était dingue : dans un appartement, un truc complètement improvisé où ils avaient mis un pseudo-matelas, où il y avait déjà le cadreur… Albert connaissait son équipe, alors que je ne connaissais personne”*. 

© Wild Bunch

“EN PLUS, JE CROIS QU’IL BLOQUAIT PAS MAL SUR LE PERSONNAGE, IL A FAILLI ARRÊTER LE FILM, il ne trouvait pas l’actrice.Il s’est dit que ça allait dépendre de cette rencontre, de mes essais. Je me suis dit que c’était très malin de sa part, que ça allait m’aider aussi. Ça te libère pour le reste du film, tu sais que tu n’as pas tes preuves à faire le premier jour de tournage tu sais déjà que ça lui convient dans l’idée. Et ça lui a permis de réécrire le personnage en fonction de ce que j’apportais de différent de ce qu’il avait imaginé. Visiblement, le personnage était plus dur, plus sévère que ce que j’en ai fait. Je voulais qu’elle soit touchante. S’il m’arrivait un truc pareil dans la vie, je serais complètement désemparée. Quelqu’un de désemparé, c’est toujours touchant. Quelqu’un qui prend ça avec du détachement, de la rigueur, nous met nous-mêmes à distance”.*

©Wild Bunch Distribution.

C’EST SANS DOUTE PARCE QU’ELLE A L’AIR D’UNE FEMME SÉRIEUSE ET SAGE que certains peinent à imaginer Sandrine Kiberlain en clown.  Et si toutes ses amies comédiennes (Valérie Lemercier, Florence Viala, Emmanuelle Devos) ne cessent de louer sa drôlerie dans la vie, les scénaristes et réalisateurs ne pensent pas immédiatement à Kiberlain lorsqu’ils veulent faire exploser un personnage. Dupontel ne l’imaginait pas au premier abord dans la peau et la robe de sa juge d’instruction pas plus qu’Anthony Marciano et Max Boublil scénaristes des Gamins ne la voyaient dans celles de cette quinqua bobo gavée au bio qui veut sauver l’Afrique. Pour ce rôle, c’est Alain Chabat qui souffle son nom à l’oreille des réalisateurs afin qu’elle devienne sa femme à l’écran. Bien lui en a pris : le couple Chabat-Kiberlain est irrésistible.

S.Kiberlain, A.Dupontel et Nicolas Marié © Wild Bunch Distribution.

SI SANDRINE KIBERLAIN TIENT LE HAUT DE L’AFFICHE, Dupontel n’a pas bradé le reste de son casting. De brillants acteurs, réalisateurs et musiciens sont inscrits au générique et jouent une partition qui vaut mieux que la simple et réductrice appellation de “seconds ou énième rôles”. Nicolas Marié (photo ci-dessus) en avocat bègue donne davantage l’envie d’être défendu que d’être payé pour vous défendre et Philippe Uchan en collègue énamouré et éconduit est lui aussi hilarant. Connus du grand public ou non, tous ont l’occasion de servir un numéro qu’on retient avec bonheur. Des cameos efficaces et classieux. Tels Michel Fau en gynéco à qui on n’la fait pas, Bouli Lanners en spécialiste de la vidéosurveillance principal témoin de la nuit de folie de la juge, Philippe Duquesne en légiste loufoque, Yolande Moreau dans le rôle de la mère de Bob (Dupontel) qui confond son bébé avec une bûche. Tels encore les réalisateurs Jan Kounen et Gaspard Noé en inquiétants compagnons de cellule de Bob ou Terry Gilliam ( l’idole de Dupontel) en psycho killer au nom évocateur “Meatson the famous man eater” ; enfin, le musicien Ray Cooper…Ah, j‘allais oublier une star française dont je tairai le nom  à qui Dupontel a confié un rôle très cohérent en clin d’œil au film qui a fait d’elle une personnalité désormais connue dans le monde entier. Autant de raisons de se précipiter mercredi au cinoche pour voir un film au rythme enlevé où le rire n’est jamais en sursis. On en prend pour 1h22 ferme et on en redemande !
*Toutes les citations de Sandrine Kiberlain et d’Albert Dupontel ont été extraites du dossier de presse du film.

9 MOIS FERME  réalisé par Albert Dupontel. Scénario et dialogues Albert Dupontel

Avec Sandrine Kiberlain, Albert Dupontel, Nicolas Marié, Philippe Uchan, Philippe Duquesne, Christian Hecq de la Comédie-Française, Gilles Gaston-Dreyfus, Laure Calamy, avec la participation de Bouli Lanners et Michel Fau.

Sortie le 16 octobre 2013

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