Julie Ferrier, Roumanoff, Foresti, Badouri, Gabris,Vérino et Gérémy…allez les voir, vite !

Certains investissent la scène ou le grand écran, d’autres recherchent des financements pour leurs shows…Quels que soient leurs profils, ces humoristes sont tous les favoris du blogfemmequirit.

 

Julie Ferrier surprise par Mireille Ampilhac ©Allo Ciné.

L’une des bonnes nouvelles de cette semaine, c’est le retour de Julie Ferrier sur scène. L’inoubliable auteur des personnages de Martha et Mademoiselle Klimt sera du 1er au 31 mai au Théâtre de la Gaîté dans En mai, c’est Ferrier, Ah la Gaîté !”. Un événement puisqu’on n’avait pas applaudie au théâtre Julie Ferrier depuis plus de six ans. Mais pas question d’être seule sur scène ! Pour ce retour, l’humoriste, comédienne et chorégraphe, qui a le sens du partage, entraînera dans une succession de sketches, numéros et performances une troupe de quatre artistes (Brieuc Carpentier, Katia Charmeaux, Bénédicte Guichardon et Véronic Joly) aussi exigeants qu’elle. J’ai hâte de découvrir ce show résumé ainsi : “La maîtrise de la connerie, l’interactivité et la jubilation seront le cœur et les poumons de ce cabaret unique”.

Ce qui est bien avec Anne Roumanoff, c’est qu’elle ne se pose jamais la question de son retour sur scène comme peuvent le faire une Muriel Robin, réapparue sur les planches l’automne dernier et bientôt à l’Olympia (le 23 mai au profit de l’Association Joséphine pour la beauté des femmes) ou une Florence Foresti (annoncée au Complexe du Rire, à Lyon, du 15 au 26 avril, puis au Châtelet, à Paris, du 16 septembre au 31 octobre 2014, ainsi qu’au Zénith de Paris du 13 au 24 janvier 2015 dans son nouveau show “Madame Foresti”). Et si Anne Roumanoff ne se pose pas la question du retour, c’est tout bonnement parce qu’elle ne se pose jamais la question du départ et ne quitte jamais la scène. Mais comment fait-elle ?

CE QU’IL Y A DE PLUS GROS CHEZ ROUMANOFF…C’EST SA CAPACITÉ DE TRAVAIL.

Quand j’entends Anne Roumanoff évoquer sur Europe 1, chez Cyril Hanouna, ses rondeurs, son poids et ses régimes, je me dis que ce qu’on perçoit de plus gros chez elle, c’est son talent conjugué à une colossale capacité de travail. Seul Ruquier, à mon avis, en abat autant. Et encore, il ne fait plus de one-man ni de tournées depuis plus de dix ans.

Marathonienne des planches (à peine s’est-elle posée quelques jours en Normandie, pour célébrer Noël), star d’Europe 1 (son show Samedi Roumanoff est l’un des succès de la station), l’humoriste trouve encore le temps de rédiger chaque semaine une chronique désopilante dans le JDD. Ceux qui l’ont découpée patiemment au fil des semaines se réjouiront de voir compilé l’ensemble des textes de la dame en rouge qui ne mâche pas ses mots. L’humoriste publie, en effet, ces jours-ci l’hilarante collection de ses humeurs, impressions et critiques sur l’actu et l’air du temps. 320 pages de bonheur réunies sous le titre Normal 1er, roi des Français (dessins d’Alex, préface de Patrice Trapier. Editions de L’Archipel,18,95€).

Barbecue d’Eric Lavaine, le 30 avril ©Studio Canal

FORESTI DANS UN SECOND RÔLE QUI N’A RIEN DE SECONDAIRE.

Je vous parlais de Foresti ? Elle est enfin au cinéma dans un rôle qui la met en valeur et l’utilise pour ce qu’elle est. C’est toujours agréable de voir sur grand écran des seconds rôles qu’on ne traite pas de façon secondaire. Qu’on ne traite pas comme des faire-valoir mais comme des rôles à part entière. Foresti sera à l’affiche le 30 avril de Barbecue, la nouvelle comédie réussie d’Eric Lavaine, qui réunit Lambert Wilson (incarnation à lui tout seul de la sexyness et de la classe à la française), Jérôme Commandeur (excellent de maladresse et de candeur, qu’on a envie de claquer et d’embrasser en même temps), Guillaume de Tonquédec (popularisé par Fais pas ci, Fais pas ça, la série de France 2 et le César du second rôle masculin pour Le Prénom, en 2013) et Franck Dubosc, au meilleur de lui-même.

FRANCK DUBOSC NE DEVRAIT TOURNER QU’AVEC ERIC LAVAINE ?

Je n’aime jamais autant Franck Dubosc que lorsqu’il est aimé et filmé par Eric Lavaine qui avait su intelligemment le mettre en valeur dans Incognito, leur précédente collaboration. Dubosc devrait davantage tourner avec Lavaine (dont on oubliera l’indigeste Protéger & servir avec le tandem Cornillac-Merad) et un peu moins avec d’autres qui, sans doute impressionnés par la star, peinent à le diriger. Ou simplement, n’essaient même pas.

VOIR RACHID BADOURI, SUIVRE CHARLOTTE GABRIS ET VÉRINO.

A ce stade, vous me reprochez déjà de ne parler que des stars de l’humour. Où sont donc les jeunes pousses auxquelles je crois et que je suis avec intérêt ? Ok, un dernier, avant de passer aux espoirs de la scène.

 

Rachid Badouri © Eric Myre

Rachid Badouri, méga star au Québec depuis un bail (ce n’est pas son manager qui le dit. J’ai vérifié et appelé des amis québécois) poursuit sa tournée en France (jusqu’au 8 avril) où il conquiert un public de plus en plus large. Il est exceptionnel, rare et d’une gentillesse infinie…Personne en France ne fait ce qu’il fait et c’est pour cela qu’il faut voir jouer et danser ce showman, prince de l’entertainment qui envoûte le public comme personne. Je l’ai croisé la semaine dernière à Saint Etienne dans le cadre de l’excellent Festival des Arts Burlesques et j’ai pu, encore une fois, mesurer à quel point le public l’apprécie. C’est également à Saint Etienne que j’ai vu la ravissante Charlotte Gabris qui a conquis le jury (dont je faisais partie avec Valérie Beck du magazine Version Femina, Martine Goubatian du Progrès, sous la présidence du metteur en scène Roger Louret ) et remporté le Prix Spécial du Jury.

Charlotte Gabris

Belle progression que celle de Charlotte Gabris que j’avais vue au Théâtre de Dix Heures, il y a un an et qui ne m’avait pas séduite à l’époque alors que j’aimais beaucoup l’entendre sur Europe 1, chez Drucker. Elle a gonflé ses textes, gagné en impertinence et ça paie. Autre heureux lauréat, Vérino qui a eu une standing ovation au terme d’un show interprété dans une salle surchauffée, au premier sans du terme. Sans se démonter, Verino s’est livré à de subtiles impros autour de ce petit dérèglement climatique. Une audace récompensée par le Grand Prix du jury. Verino et Gabris ont été les véritables coups de cœur de Roger Louret, metteur en scène respecté et apprécié qui a notamment mis en scène les shows de Muriel Robin, Guy Bedos, Pierre Palmade, Elie Semoun et le dernier show de Mimie Mathy. Le prix de la presse est allé à Julien Cottereau, mime, clown et comédien qui, sans prononcer un seul mot nous a laissés sans voix. Le Prix du Public a été décerné à Baccalà, duo d’acrobates et mimes italiens composé de Simone (Simon, en italien) et Camila. Ces deux-là ont charmé les spectateurs grâce à des numéros burlesques, parfois surréalistes et toujours pleins de poésie. C’est là l’un des intérêts du Festival des Arts Burlesques : réunir tous les talents qui inspirent et génèrent le rire, quelles que soient leurs familles.

Julie Gallibert

JULIE GALLIBERT SA MAMIE DOPÉE AU WHSIKY ENIVRENT LE PUBLIC.

Quelques jours plus tôt, j’étais à La Machine, commune de 3000 habitants dans la région de Nevers où se tenait la 6ème édition de La Machine à Rire, le festival d’humour. Egalement jurée de cette manifestation (au côté de l’humoriste, imitateur et comédien Patrick Adler, qui peaufine Patrick Adler en voix, son nouveau spectacle) j’ai eu le plaisir de voir récompensée Julie Gallibert (Prix du Public) que j’avais râtée lorsqu’elle jouait à Paris, au Théâtre de Dix heures et dont on m’avait dit beaucoup de bien. Remporter un prix du public dans cette commune de 3000 âmes, ce n’est pas rien ! Julie a joué devant 300 personnes soit 10% de cette ancienne ville minière. Son personnage de Mamie Whisky dopée au Jack Daniels a plié la salle des fêtes en interprétant un sketch nourri de très peu de texte, finalement. L’humoriste, pourtant rompue à l’exercice de l’impro, ayant tout misé, pour ce personnage, sur le geste et l’expression corporelle.

Gérémy Credeville

Le Parfait et Modeste Gérémy Crédeville a décroché le Prix du Jury avec un extrait de son show dans lequel on a pu mesurer son pic de confiance avant de le suivre à bord de sa première voiture. Un vrai régal pour le public qui a découvert ce Nordiste plein d’esprit et de culot qui s’attelait à l’un des exercices les plus délicats pour un artiste : jouer pendant que le public dîne. Mais le comédien, qui a raflé pas mal de prix cette année, ne s’est pas laissé démonter. Son passage entre la Terrine de lapin et la Joue de bœuf à la Bourguignonne lui a donné matière à quelques commentaires aussi savoureux que les plats servis. C’est l’occasion de rappeler que Gérémy cherche à financer son prochain passage au Festival d’Avignon, et qu’une petite participation serait bienvenue…:http://fr.ulule.com/g-avignon/

Julie Gallibert et Gérémy Crédeville se verront confier les premières parties de Jeff Panacloc et Gisèle des Vamps, les 27 et 28 juin prochains.

Ce contenu a été publié dans Les news du bfqr, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Julie Ferrier, Roumanoff, Foresti, Badouri, Gabris,Vérino et Gérémy…allez les voir, vite !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

deux × quatre =